Comment les mobiles peuvent enfreindre le droit à la vie privée…

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Avez-vous remarqué, depuis quelque temps déjà, une petite fenêtre s’ouvrir dès l’installation d’une application ? Elle vous signale que vous devez accepter les cookies et votre géolocalisation. C’est ainsi que l’application se donne le droit d’entrer avec votre consentement dans votre vie privée et de fureter plus que vous le voudriez.

 

Des légitimations évasives

 

La justification avancée à la collecte de données est d’apporter à votre utilisation de l’application, des contenus de meilleure qualité. Cette approche fournit des publicités bien ciblées, le marketing est ainsi plus fin et moins intrusif, il est basé sur l’étude de comportement de l’utilisateur.

 

Ces pratiques naviguent dangereusement entre une observation intelligente et réfléchie des habitudes des internautes, pour leur offrir des services mieux adaptés, et un espionnage et un abus d’intrusion à l’intérieur des données personnelles.

 

Les applications qui nous espionnent

 

Les applications de nos tablettes et de nos smartphones sont le plus souvent sous licence américaine. Elles peuvent collecter de nombreuses données de type numéro de téléphone, liste de contacts, adresses mail, et beaucoup d’autres renseignements sensibles.

 

Sous prétexte de nous rendre la vie plus facile, plusieurs entreprises américaines, et à travers elles leurs applications, traquent et récoltent toutes nos données.

 

Il y a tout d’abord les plus célèbres, celles qui l’avouent ouvertement :

 

Apple

 

Facebook

 

Google

 

Microsoft

 

Paltralk

 

Skype

 

You Tube

 

Yahoo

 

Et d’autres tout aussi célèbres, dont on se sert presque quotidiennement, mais qui sont plus discrètes dans leurs démarches :

 

Angry Birds

 

Google Maps

 

WhatsApp

 

L’application de la RATP

 

Paris Métro

 

Parmi beaucoup d’autres.

 

Il faut savoir que les réseaux internet empruntent des voies très détournées, et qu’une simple connexion peut transiter par les U.S.A. Dès lors qu’elle passe par ce territoire, elle tombe alors sous le coup des lois américaines, qui se sont arrogé le droit de récolter de nombreuses données : e-mail, vidéos, photos, VOIP, vidéoconférence, et le trafic des réseaux sociaux. Ce programme américain de récolte de donnée s’appelle PRISM.

 

Il est presque impossible d’utiliser une application sans accepter les autorisations qu’elle demande. Une fois que la case est validée, rien ne garantit ce qui va être collecté, ou pas, dans votre téléphone et souvent la collecte va au-delà de la simple localisation.

 

Des applications qui emploient le Cloud, tel que Dropbox, Google, Microsoft parmi les plus connus, ont leurs serveurs sur le territoire américain et entrent dans le même cas de figure. Ainsi, tout ce que vous confiez au Cloud peut être vulnérable, surveiller et collecter.

 

La plupart des collectes de données effectuées par les entreprises sont seulement à but marketing et publicitaire, mais elles peuvent être revendues à plusieurs régies sans contrevenir à la loi.

 

La France s’est dotée d’outils sérieux (CNIL) pour parer à ce problème, mais cela est très difficile à contrôler étant donné que les systèmes d’exploitation IOS ou Android et donc, les données sont collectées par des sociétés américaines.

 

Les solutions existent

 

Il est possible de limiter la fuite de ses données personnelles en étant vigilant. Que ce soit sur Android ou IOS, il est nécessaire de bien vérifier les paramètres de confidentialité, et le suivi de publicité. La géolocalisation peut également être restreinte.

 

Il ne faut pas oublier qu’un smartphone ou une tablette est en permanence connecté sur l’extérieur même quand on ne les utilise pas. Il est essentiel d’arrêter toutes les applications qui tournent en tâches de fond pour éviter la collecte de données.

 

Big Brother n’est pas un mythe et sans tomber dans la paranoïa, soyons vigilants et prévoyants.

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